mercredi 23 avril 2008

RÉACTIONS PERSONNELLES à la réponse

Bonjour Michel,
cette réponse à mon désir est VRAIMENT exellente. C'est exactement ce que je voulais ... quelque chose de clair, mais de très personnel.
Je veux souligner un point ...Durant les heures de cours, lorsque tu parlais au groupe en général, c'est rare que je me sentais interpellée. Je mettais rarement le chapeau, parce qu'il n'était malheureusement pas de ma taille. J'avais souvent de la difficulté à comprendre les commentaires et interrogations que tu posais à la "collectivité". Il y avait beaucoup d'interprétation et d'interrogations de ma part dans tout cela. C'est pourquoi la communication interpersonnelle était super importante dans ce genre de projet pour ce qui est de ma part. (quand je parle du "projet", je ne parle pas de l'oeuvre collective, mais bien de l'objectif principal du cours, qui est de faire naître et/ou grandir l'aborescence de croissance de l'élève.)
Voilà la raison, je crois, pourquoi j'ai revendidé les choses à plusieurs reprises tout au long du cours. J'avais besoin d'explications plus poussées ou tout simplement dites ou abordées d'une autre manière. Voilà la nécessité du blog dans mon cas. Cet outil m'a énormément aider à comprendre certains point du projet et surtout à m'exprimer librement. Je ne suis pas quelqu'un qui parle beaucoup, mais j'ai énormément d'idée dans ma tête, peu importe le sujet. Je me sens souvent au prise avec la difficulté à m'exprimer verbalement. La gêne et la timidité ... en est la principale cause. C'est dommage parce que je tiens très fortement à mes idées et c'est quelque fois, très frustrant lorsque je ne suis pas automatique comprise par les autres. C'est pourquoi dire mes idées et mes points de vue sur mon blog personnel, m'a fait entendre et réaliser que ce n'était pas si dur de s'exprimer librement et que la gêne n'avait pas sa place dans l'expression personnelle.
Depuis ce cours, j'ai beaucoup plus confiance en mes idées et en mes opinions. Ce que je chercher maintenant, ce n'est pas d'avoir raison, mais bien, de tout simplement partager mon opinion avec les autres. Et même, quelque fois, je sais très bien que mon opinion est complètement opposé de celle de certaines personnes et je m'amuse à avoir tord (à leurs yeux) pour en apprendre davantage. Même si l'opinion est différente, le coeur du sujet m'intéresse autant, surtout devant une personne qui croit en elle et en ses idées.
Voilà le plus grand apprentissage que j'ai réalisé durant ce court lapse de temps. Je suis franchement, fière de moi .... et je peux te dire que c'est rare que cela m'arrive. Ce cours m'a réellement apporté quelque chose de différent. Ce n'était pas un élément académique qui m'a été offert, mais bien un progrès personnel. Maintenant, deux ou trois semaines après l'exposition, je l'essence pure du projet. Cette oeuvre totale n'était qu'un prétexte pour nous faire grandir individuellement et collectivement. Merci ... avec du recul, ce projet était un très cadeau à offrir à des jeunes adultes encore en quête de leur identité. Comment mieux nous en apprendre ...
Tu as bien répondu à mon désir de savoir ce qui en était de ton côté, pas en tant que professeur, mais tant que participant au projet. Selon moi, il serait très pertinant que cette réponse se retrouve sur le blog collectif. Pourquoi ne pas montrer l'exemple. Toi aussi, comme nous tous, tu as fais des progrès et des acquis majeur dans ce "banal" projet collectif. Il est important, je crois, que nous, tes collègues, soient au courrant de ton opinion face à l'ensemble du projet. Ce message va peut-être passer innaperçu pour certains, mais n'oublie pas, qu'il y en a plusieurs parmi nous qui n'ose pas tout dire ce qu'ils pensent. Peut-être que ce message ne fera aucun bruit, mais au moins, le réponse à ce désir qui m'appartenait (et qui appartient p-t à d'autres) sera exposé à l'ensemble du groupe.

Merci encore une fois.
Caroline

ENFIN, une réponse à mes désir!!!

Question

J'aimerais bien que tu me donnes un p'tit signe de vie suite à mon dernier commentaire sur mon blog. Juste un p'tit mot pour me dire ce que tu en penses ... ça fait tout de même deux semaines que je l'ai écrit et je n'ai pas encore eu de tes nouvelles!

Réponse

Caroline,
Si j’ai mis un certain temps à répondre c’est d’abord que je voulais que ressorte surtout l’écoute des besoins finalement exprimés. Des besoins qui varient beaucoup d’une personne à l’autre. En ce sens, le message général sur le blog était une réponse partielle à ta réaction.

Je tiens à attirer ton attention sur un point capital des effets du projet. Je suis très sérieux quand je dis que vous avez été très généreux de nous écrire «vos véritables réactions», je mets un bémol sur cette expression parce que je suis très conscient que plusieurs se retiennent probablement tant positivement que négativement.
Je n’ai jamais connu dans ma carrière autant de franchise et d’authenticité, c’est remarquable.

Maintenant, il faut utiliser cette ouverture avec beaucoup de précaution. Je veux prendre soin de ne pas juger seulement évaluer. La nuance est mince mais importante. Évaluer en arts, c’est, pour moi, communiquer ce que je vois avec mes sens, mon intelligence et mon affect. C’est révéler bien plus que récompenser et punir. Malheureusement, ce que les professeurs et les élèves retiennent de ce processus c’est la mesure coercitive. J’aimerais bien faire évoluer cette perception. (objectif méta-cours personnel)

Vous avez des besoins variés auxquels nous aimerions répondre. Ça a pris du temps mais ils sont sortis. J’espère que vous pouvez les voir.

L’idée du snack-bar était de faire sortir de manière ludique vos besoins. Je m’attendais ici d’avoir des demandes spécifiques quant aux carrières qui vous intéressent mais j’étais une étape (ou plusieurs) en avance : j’étais déjà dans le désir, j’ai confondu.

Il y a une différence fondamentale entre un besoin et un désir. Un saut que nous avons pris pour acquis. Les besoins se regroupent et sont partagés par l’ensemble des êtres humains, ils varient cependant chez chacun en terme d’importance les uns par rapport aux autres. Également, leur niveau de satisfaction varie énormément dans un groupe, par exemple : tous ont besoin de sécurité cependant, le seuil de sécurité nécessaire pour fonctionner harmonieusement y est très disparate. Et tant que nous n’avons pas atteint le seuil de confort dans la satisfaction des besoins fondamentaux pour une forte proportion des gens, impossible de passer au besoin supérieur d’actualisation, de réalisation. Impossible de traiter du désir.

La réalité d’un groupe c’est que sur le plan de la satisfaction des besoins personne n’en est au même point. Quelques-uns sont déjà bien engagés vers la réalisations de leurs désirs pendant que d’autres cherchent avant tout la sécurité. Pas évident de forger un produit qui va répondre à tous les besoins mais sans vos commentaires ce serait peine perdue.

Peut-on maintenant effectuer un pivot?

Faire en sorte que l’expérience rocailleuse vécue devienne bénéfique spécifiquement pour chacun à son niveau.

Quels sont les effets positifs sur vous de cette expérience?

Pour moi, c’est beaucoup dans le texte que je viens d’écrire. J’ai acquis une meilleure connaissance de la dynamique d’un groupe.

-J’ai amélioré mon écoute

- Je sais plus faire face à l’adversité
- Je suis davantage authentique
- Je suis en paix avec moi-même
- J’aime encore plus l’enseignement
- Je me trouve quelque chose d’héroïque
- Je sens que je commence à travailler pour vrai
- J’ai hâte de mettre en pratique ce que j’ai appris
- J’ai envie de mettre les autres en confiance
- Je veux contribuer à l’évolution des autres dans le respect de leur volonté

conclusion : Je crois qu’au collégial nous devrions en être à l’étape de faire sortir vos désirs. Face à notre expérience, force est d’admettre que la vision doit être modifiée comme suit :

La mission du prof (telle que je la conçois) est d’aider l’élève à devenir son rêve en prenant en compte son point de départ.

Réponse à propos de l'ATELIER

Bonjour Caroline,
Ce genre de commentaire devrait être adressé à l'ensemble des étudiants.C'est beaucoup plus fort que les mesures prises par les professeurs. Tuexprimes très bien la nécessité de garder un espace net pour un respectdu travail individuel et collectif. Ce n'est pas une norme mais plutôtune forme d'autodiscipline qui mène à la liberté. Quand ça vient desprofesseurs, ça semble être une contrainte brimant la liberté. Je comprends ta situation pour l'avoir vécue à l'université. As-tuinformé Serge et Helen de la situation?
Michel

Lettre à Michel

Bonjour Michel,
ce matin, je ne me suis pas présentée à l'activité synthèse et j'aiévidemment mes raisons. Comme tu l'as surment remarqué, la propreté de notre atelier travail (leH-108) est fortement négligé ces derniers temps. Personnellement, je ne suis pas capable de travailler dans un tel environnement. Il me faut un minimum de respect avec ce qui m'entoure lorsque je crée. Je n'ai pas de problème avec le fait que les élèves s'étendent ici et là durant le temps de leur création, mais là, s'en est exagéré. Plusieurs se laissent traîner des jours et même des semaine de temps. Leur matériel et leur projet se retrouve un peu n'importe où et on ne s'y retrouve malheureusement plus.
J'ai toléré ce brouhaha durant la première semaine de l'activité synthèse. La semaine dernière, je me suis débrouillée en empruntant une p'tite place dans l'atelier des premières années et lundi, je me suis installée dans la cage d'escalier, mais à la fin de l'avant-midi ... je ne savais plus où m'installer pour être réellement à ma place. Car je suis maintenant rendu à une étape de ma création où j'ai besoin d'un espace propre à moi et de concentration durant mon travail. J'ai besoin de laisser reposer les composantes de l'oeuvre pendant un instant et de tout laisser en place. Cela fait partie de mon processus de création. Rien ne doit bouger parce que sinon, je vais complètement perdre le fil de ma création. Lorsque je travaille en atelier, je ne peux pas me permettre de laisser mon travail sans surveillance. Il m'est donc bien difficile de travailler au Cégep.
En m'absentant ainsi, je ne fais pas une sorte de boycotte ou quelque chose du genre, il me semble plus approprié de travailler ailleurs que dans notre atelier qui nous est aloué. Les 9 heures que je devrais mettre en classe cette semaine, c'est assuré que je l'ai met à la maison dans mon atelier personnel. Jusqu'à maintenant, j'ai même mis plus de temps sur mon projet. Justement ... mon travail est à proximité ... et je n'ai pas à faire des pieds et des mains pour m'installer et me mettre au travail. Je suis aussi beaucoup plus concentrée et attentive à ce queje fais et à ce que je sens. Travailler en présence de gens qui placotte de tout et de rien ... ça l'affecte ma concentration et du même coup, la qualité de mon travail.
Personnellement, je trouve que l'entretien que nous alouons à notre atelier est innacceptable. C'est une simple question de respect ...respect envers l'environnement ... respect envers Marc qui va devoirtout nettoyer à la fin de notre passage ... respect envers les autres qui n'ont pas d'autres espace de travailler que les ateliers offerts parle Cégep ... mais aussi, c'est d'abord et avant tout, une question de respect envers soi, un respect envers chacun de nous!
Y'a un savoir vivre dans la vie et un civisme qui est essentiel au bon fonctionnement de la société ... et voilà un bon exemple des conséquences du contraire. Ce manque de respect, cette négligance envers un bien qui nous appartient à tous, devient un hadicap pour certains. Je crois que cet infirmité n'est pas acceptable au niveau collégial et surtout pas en tant que finissants. L'an passé, si je me rapelle bien, nous avions été "domptés" par Alain et Céline afin deTOUJOURS garder notre atelier propre. Pourquoi avoir perdu cette bonne habitude que nous avions de respecter notre matériel et notre environnement de travail? Personnellement, je ne comprends pas ... il me semble que c'est un moindre mal de nettoyer sa table et remettre à saplace les outils communs.
Tout ça pour dire, que j'ai travaillé ce matin sur mon activité synthèse, j'ai planifié de faire de même demain ainsi que jeudi matin. Je rapporterai mon travail vendredi matin durant le cours d'activité synthèse d'Helen. Si cette situation cause un problème ou que je vais perdre des points pour ces 6 heures d'absence justifiée ... on s'en reparlera.

Merci de ton attention,
Bonne fin de journée

Caroline

mercredi 9 avril 2008

lundi 7 avril 2008

ENFIN : la conclusion!

Que dire pour conclure cette merveilleuse aventure! ;)

Pour commencer, je voudrais dire que le délai qu’il y a eu entre la toute fin du projet et mon message d’adieu pour le cours est bel et bien désiré. Je ne sais pas ce que j’aurais écrit sous le choc de la table ronde, mais croyez-moi, que vous m’aurez pas cru!
J’étais subjuguée devant les commentaires de mes collègues et de la réceptivité des professeurs. Le message des élèves était franchement clair, le cours les avait mis dans une situation inhabituelle et ils n’avaient pas du tout apprécié! Si c’était à refaire, je crois qu’il n’y aurait pas grand monde de présent au cours.
J’ai remarqué personnellement que les professeurs n’étaient pas vraiment réceptifs aux commentaires négatifs des élèves, et ça m’a agacé. On dirait qu’ils niaient que le projet ne s’était pas trop bien déroulé au début et puis que le résultat était … potable! À chaque commentaire négatif, ils revenaient avec un « oui, mais …! ». J’ai trouvé ça un peu agaçant. Ça m’a irritée de voir qu’ils ne voulaient pas voir la réalité.
Personnellement, à ce moment, j’étais loin d’être fière du résultat du projet collectif. Comme le disaient Alexandra et Marie, être un rat de laboratoire, on s’en vante pas. J’étais restée accrochée à cette image négative du déroulement du cours. Une expérience … pas plus ni moins!
Je me suis retenue de ne pas écrire la frustration qu’il y avait cette journée là à l’intérieur de moi. Je savais qu’elle n’était pas réaliste et qu’elle n’amènerait rien au projet et mon développement personnel.
Une semaine plus tard, je me permets d’écrire un p’tit quelque chose sur le projet. En y pensant plus sagement, je ne crois pas plus que ce projet mérite tous les félicitations qu’il s’est vus recevoir. Pour être franche, je suis incapable d’en être véritablement fière de cette expérience. C’est bien certain que dans l’ensemble, le résultat est intéressant. Chacun a donné du sien, et ça paraît, mais … il n’y pas que le résultat qui compte. L’attitude des gens face à l’œuvre reste impalpable. Chacun de nous était neutre face au résultat. Pourquoi!? … le déroulement du travail de l’ensemble du cours en est grandement la cause. Nous avons réalisé que si nous en aurions eu plus de la part des professeurs, nous aurions pu exploiter plus facilement nos ressources personnelles.
Contrairement à cette idée, ce que j’ai particulièrement aimé dans ce projet, c’est la liberté qui nous était donnée. Libres de faire ce que nous voulions, libres d’inventer la structure du cours, libres de gérer son temps, libres de créer… Nous devions vivre cette liberté avec une énorme poids sur les épaules, celui de devoir créer tous les 34 élèves ensemble. Ce compromis nous exigeait beaucoup de limites à notre création individuelle. Il nous a fallu quelques jours … semaines d’adaptation, mais oui … on a réussit par s’en sortir! Vers la fin, nous avions tous retrouvé notre liberté individuelle dans le groupe.
Au p’tit point qui pourrait aider pour l’année qui suit, comme l’a sagement proposé Bruno durant la table-ronde, des méthodes de travail d’équipe durant les premiers cours nous auraient sauvés la vie, du moins … allégé la tâche. Nous serions repartis avec un bagage professionnel à la main au lieu d’un p’tit baluchon fait à la main par chacun. Nous aurions pu voir, à ce moment, les forces et les faiblesses de chacun et « dealer » avec tout ça lors de la réalisation du projet. C’était l’adaptation à l’idée de faire un projet collectif qui était le plus dur à assimiler. Je crois que ce commentaire fait l’unanime. Parce que, par la suite, dès que tout le monde avait bien compris l’essence du projet, chacun travaillait comme des abeilles! Tous réunis, nous formions une véritable ruche!
Nous étions bien beaux à voir travailler. Avoir eu plus de temps, l’œuvre créée aurait été un chef-d’œuvre. Personnellement, je crois que nous aurions été capable d’en donner un p’tit peu plus, mais bon … c’est mon avis personnel.
Pour ce qui est de mon travail et de mes objectifs individuels de travail … j’ai fait de grands efforts pour les atteindre ou du moins … les améliorer. Je n’ai pas toujours trouvé ça facile, mais j’ai tenu le coup jusqu’à la fin … ce qui me surprend beaucoup!
L’esprit de travail m’inspirait pas grand chose au début du projet, mais … j’ai réussit à tracé mon chemin personnellement à travers toute cette broussaille et, je dirais même que j’ai éclairé le chemin de plusieurs de mes collègues sur mon passage. J’ai pris ma place sans empiéter sur le terrain d’un autre. Sur ce point, je suis fière de moi et je suis fière de ce que ce projet collectif m’a apporté personnellement. Grâce à lui, je me suis ouverte aux idées des autres et j’ai restreint la gêne et la censure que j’avais face à mes propos idées. Aussi, tout au long de la session, je me suis efforcée d’être plus sensible à ce qu’il se passait autour de moi (du point de vue artistique) afin de faire des liens pertinents avec le déroulement cours. Mon dernier objectif, celui de m’impliquer, mais de ne pas m’acharner au travail, s’est aussi bien déroulé. Je me suis efforcée de mettre un peu de moi-même dans le projet collectif et j’ai bien dosé l’énergie que je devais y mettre par rapport à la charge de travail qui m’était assigné durant ce projet.

Finalement, ce n’était pas si pire que ça! Par contre, si c’était à recommencer, je serais toujours aussi résistante face au projet. ;)

mardi 1 avril 2008

Projet collectif: affiche (version III)







Voilà une troisième version de l'affiche. J'ai effectué les modification demandées par ''le comité de direction''. Elle devrait être plus clair ainsi.
J'ai fais imprimer 6 autres affiches pour les placer un peu partout dans le cégep avant l'événement.

APPROUVÉE P.-O. DEMERS